Salon de l’agriculture - La Vendée à l’honneur au salon de l’agriculture 2025

Depuis plus de 20 ans, le mardi du Salon international de l’agriculture est consacré à la Vendée et à son agriculture. L’édition 2025 n’a pas dérogé à la règle avec une journée en parfaite adéquation avec le thème de cette 61ᵉ édition : « L’agriculture, cette fierté française ».

Dès le matin, la Vendée a été mise en avant avec le concours du Mouton Vendéen dans le Hall 1. Les éleveurs ont pu présenter l’excellence de leurs élevages. Ludo Ménard s’est distingué avec un deuxième et un troisième prix de section. Pour cet éleveur, qui participait à son sixième concours, ces résultats confirment les progrès réalisés au sein de son cheptel. « Plus les années passent, plus notre troupeau évolue. L’objectif est de faire connaître notre élevage auprès des éleveurs locaux, en Vendée, dans les Deux-Sèvres et dans le Maine-et-Loire. Petit à petit, les efforts portent leurs fruits », se réjouit-il. Au-delà du palmarès, la présence au Salon est un formidable levier de visibilité. « Avoir son nom sur le Salon, c’est un gage de qualité qui permet de vendre davantage. Sur 350 agneaux, 100 sont destinés à la reproduction, et nous voyons que le Salon a un impact direct sur les ventes. Des coopératives nous contactent après l’événement pour savoir si nous avons des agneaux, des béliers ou des agnelles à vendre », explique l’éleveur. Malgré la satisfaction, une pointe de regret demeure. « Quand on participe à un concours, on vise toujours la première place. Mais ceux qui ont gagné cette année le méritent : il y a derrière eux des années de travail génétique et de sélection. »

Le Gaec Chiron s’est une nouvelle fois illustré lors de cette édition 2025 en remportant le challenge national du Mouton Vendéen. Ce prix récompense chaque année le meilleur élevage en fonction de plusieurs critères précis (nombre d’inséminations artificielles réalisées, nombre de mères à béliers, participation aux stations de contrôle…). « Ce prix met en lumière le travail de sélection de l’éleveur pour l’intérêt collectif », explique Loïc Chiron. En effet, le mouton vendéen repose sur un schéma génétique précis, et chaque éleveur choisit d’y adhérer plus ou moins rapidement selon sa volonté d’améliorer son troupeau. « Nous croyons à la génétique et aux index, notamment ceux liés à la prolificité et à la valeur laitière. Ce sont des critères que nous devons continuer à perfectionner », confie l’éleveur.

Des enseignements pour l’avenir

Cette édition a aussi été marquée par un jury présidé par une juge irlandaise, Mme O’Brian. « Les Irlandais sont bien plus techniques que nous sur certains points. Cela nous a ouvert les yeux sur de nouveaux critères à prendre en compte, notamment la dentition et la morphologie des mâchoires, des aspects moins prioritaires chez nous mais essentiels en Irlande, où les agneaux sont élevés à l’herbe », analyse Ludo Ménard. Cette approche différente a parfois surpris les éleveurs français, car certains béliers très bien classés sur d’autres concours ont été rétrogradés à cause de détails morphologiques peu pris en compte jusqu’ici. « C’est une piste de travail pour les prochaines années. Ce jury nous a un peu fait rouspéter, mais il était très bon et nous a apporté un regard neuf sur notre travail de sélection », admet Ludo Ménard.

Fort de ces enseignements, les éleveurs vendéens comptent bien revenir encore plus préparés en 2026. Avec, pourquoi pas, une touche de convivialité supplémentaire : l’idée de faire revenir la musique de La Pommeraie pour animer le stand a déjà été évoquée par Ludo Ménard, le président de la troupe.