Main d’œuvre - Des rendez-vous à domicile pour personnaliser les situations

Le Service de remplacement Vendée réorganise son accompagnement des adhérents. Deux conseillères Emploi complètent désormais le travail des responsables planning pour les situations particulières et optimiser le recrutement.

Le 13 mai, Alice devrait être à nouveau maman. « L’accouchement est programmé », précise cette cheffe d’exploitation de La Ferrière qui accueille aujourd’hui une conseillère emploi du Service de remplacement Vendée. « Vous m’avez dit que votre congé maternité doit démarrer le 1er avril. Voici l’attestation de demande des quinze jours pathologiques si jamais vous en avez besoin », indique Nathalie Herbreteau en montrant les différents documents apportés. Le rendez-vous est encore assez inhabituel. Depuis quelques semaines seulement, le SR propose à ses adhérents un nouvel accompagnement assuré par deux collaboratrices qui étaient jusqu’alors responsables planning : Anaïs Engloo-Chudeau et Nathalie Herbreteau. « Voilà, j’ai tout noté dans votre dossier ; ne tardez pas pour la demande d’aide pour le congé du papa auprès de la MSA », rappelle la conseillère du SR. « La responsable planning a peut-être trouvé un agent près de chez vous », croit savoir l’intervenante tout en vérifiant les dates avec l’agricultrice. 

« Cette réorganisation permet de spécialiser les compétences et donc de répondre plus spécifiquement aux demandes des adhérents concernant un congé paternité, maternité, un remplacement longue durée… ou quand la situation est particulièrement complexe », justifie Peggy Richard, coordinatrice du SR Vendée. Le rendez-vous à domicile est l’occasion de faire le point sur les prises en charge possibles, les échéances sociales, les spécificités du remplacement. Auprès des adhérents FDSEA 85, les conseillères pourront également éclairer sur le contenu des contrats d’assurance main d’œuvre. 

Lever les a priori

« Expliquer en direct les modalités, cela change complètement la relation de confiance avec les professionnels », perçoit déjà Anaïs Engloo-Chudeau, conseillère et agent de remplacement dans le Sud-Vendée. «C’est rassurant pour ceux qui ne connaissent pas du tout notre fonctionnement ; il y a aussi plus de compréhension mutuelle, on lève plus facilement des a priori », remarque encore l’interlocutrice Emploi du SR qui imaginerait bien « de mettre en place des permanences délocalisées pour montrer que le SR est bien présent même dans les secteurs où il y a moins d’agents ».

Les conseillères Emploi ont par ailleurs une mission de recrutement : elles étudient les candidatures, déclenchent une rencontre si le profil est intéressant et en adéquation avec les attentes d’un secteur géographique. « Les rendez-vous à domicile permettront d’avoir une autre visibilité des besoins en complément des infos relevées par les collègues responsables planning », note Anaïs. « Les demandes de missions sont toujours aussi irrégulières d’un territoire à un autre », rappelle David Baudouin expliquant la nécessité de requestionner régulièrement les approches. Nathalie Herbreteau et Anaïs Engloo-Chudeau interviennent également dans les établissements de formations agricoles, vivier potentiel de remplacements saisonniers. « Nous recevons des CV tous les jours ! », se satisfont tout de même les conseillères Emploi qui constatent un regain d’intérêt pour les postes proposés. « Nous avons des jeunes motivés et bons techniquement », encourage le président du SR. 

« On m’avait dit qu’il n’y avait personne de dispo au SR, glisse Alice dans sa conversation face à Nathalie Herbreteau, j’avais même l’intention de publier moi-même une annonce pour trouver quelqu’un pour assurer mon congé maternité !». « Quand la situation est anticipée, on optimise et on trouve des solutions ! », rectifie la conseillère Emploi. « Toutes les demandes sont étudiées à condition qu’on nous les partage, ajoute Peggy Richard. Notre nouvelle organisation doit aider à encore mieux répondre aux besoins, y compris en identifiant des solutions d’optimisation en termes de coût pour l’adhérent ». 

Catherine Baty