Eau - Une première rencontre qui en appelle d’autres !

Le 20 mars s’est réuni un groupe de travail autour de l’eau dans le cadre de la période de simplification ouverte par la mobilisation « On marche sur la tête ». Deux premiers sujets étaient au programme : études HMUC (Hydrologie milieux usages climat) et les plans d’eau.

Catherine Schaepelynck, agricultrice en grandes cultures en Sarthe et représentante chambre d’agriculture Pays de la Loire à l’Agence de l’eau Loire Bretagne et Charles Pontoizeau, éleveur en Vendée, étaient présents à ce premier groupe de travail piloté par la Dreal avec la SGAR, la Draaf, les DDTM, l’Agence de l’eau Loire Bretagne et l’OFB. « Le travail est encore long mais il était nécessaire de réaffirmer des positions partagées par l’ensemble du territoire ligérien. Nos demandes très précises l’ont été bien en amont des premières manifestations. Le coup d’accélérateur donné par la mobilisation doit permettre de faire bouger la lourde machine administrative. »

Un meilleur cadrage des études HMUC attendu

Sur les études HMUC, spécifiques à l’Agence de l’eau Loire Bretagne, plusieurs limites apparaissent au fil des avancées dans les territoires avec une interprétation différente selon chaque bassin versant. La complexité des études mène à une incompréhension des calculs, des résultats et une difficulté de tous les acteurs à les appréhender. Les méthodes des bureaux d’étude ne sont pas les mêmes selon les territoires, et les marges d’erreur varient également. L’enjeu majeur est bien évidemment à la fois le contenu et la répercussion de ces études sur l’accès à l’eau, notamment en stockage hivernal.  Par ailleurs, la profession a insisté sur la nécessité d’intégrer les impacts socio-économiques dans la présentation des résultats pour que les élus puissent prendre des décisions « éclairées ». « L’administration a été à l’écoute et en accord sur certains points : la complexité des études et leur bonne compréhension. Sur tous les points techniques précis et modalités de calculs, les réponses ne sont pas satisfaisantes sur le moment. Nous attendons des propositions de l’administration. Notre souhait est que très vite ces éléments soient concrets et partagés avec les bassins. afin qu’un cadre commun et cohérent soit mis en place est entendu. À charge de l’État de faire connaître ces travaux auprès des bassins en cours d’étude », détaille Charles Pontoizeau.

Pas encore de simplification pour les plans d’eau existants

Les échanges sont moins avancés sur les réserves d’irrigation concernant la régularisation et la déconnexion du milieu naturel en période d’étiage. « Actuellement, les arguments et solutions techniques proposées par la chambre d’agriculture sur la déconnexion des plans d’eau n’ont pas reçu de réponse », regrette Charles Pontoizeau. « Nous souhaitons que très vite l’administration puisse valider un dispositif plus collectif de régularisation des plans d’eau existants et de déconnexion. C’est un enjeu pour les irrigants mais aussi pour les milieux ».

Les échanges vont se prolonger le 9 avril matin. Avec, l’espère la profession, des réponses concrètes et pragmatiques de l’administration.

Henri Majou