Réseau - Mobilisé lundi 18 novembre

Alors que les travaux se poursuivent, les administrateurs de la FDSEA 85 ont, lundi dernier, exigé que les mesures de soutien aux agriculteurs s’accélèrent. Tout le réseau se mobilise, pour des mesures conjoncturelles, pour de la simplification et contre le Mercosur.

« Depuis des mois Jeunes agriculteurs et la FNSEA tirent la sonnette d’alarme, depuis des mois nos réseaux se sont mobilisés comme jamais ! Des lignes bougent grâce à nos actions, mais pas assez vite, pas assez loin ! Le gouvernement tergiverse… C’est insupportable ! », a rappelé le président de la FDSEA 85, Brice Guyau. C’est d’autant plus insupportable que l’été et l’automne 2024 sont marqués par « une grave crise sanitaire et des récoltes catastrophiques du fait des conditions climatiques dramatiques des derniers mois », ont complété Fabien Lucas et Bertrand Mitard. Enfin, comme si ça ne suffisait pas, la signature du Mercosur revient sur le devant de la scène, ont dénoncé les administrateurs. « Valider cet accord consisterait à brader notre agriculture et à condamner la pérennité de nos exploitations en important l’alimentation que l’Europe ne veut pas », ont rappelé Régis Guibert et Cédric Mandin.  

Non au Mercosur

Sur ce dossier, les agriculteurs français dénoncent depuis des années le contenu de l’accord négocié, depuis deux décennies, entre la Commission européenne et les pays du Mercosur. Celui-ci offre des concessions majeures en volumes de contingents, alors qu’aucune mesure de réciprocité concernant les conditions de production n’est incluse, et au détriment de notre souveraineté alimentaire, de nos économies et de la santé du consommateur ! L’accord ouvrirait notamment la porte à 99 000 tonnes de viandes bovines à droits réduits (7,5 %) dénoncent Régis Guibert et Cédric Mandin. L’accord ouvrirait aussi 180 000 tonnes de viandes de volaille, rappelle Thierry Lumineau. Sans oublier, au niveau des productions végétales, l’équivalent de 3,4 millions de tonnes de maïs, 180 000 tonnes de sucre, 8,2 Mhl de biocarburants… Le tout produit dans des conditions inacceptables : utilisation d’antibiotiques activateurs de croissance, absence de traçabilité, absence de droit social, déforestation… et de l’aveu même de la Commission européenne, les lacunes des contrôles laissent peser le doute sur l’absence d’utilisation d’hormones de croissance. Sur le Mercosur, la demande de la FDSEA 85 est simple : arrêt total des négociations ! Nous appelons le chef de l'État et le Premier ministre français à faire respecter la position de la France pour mettre définitivement fin à ces discussions !

Début des actions lundi 18 novembre

Conscients des travaux en cours, les administrateurs de la FDSEA 85 ainsi que les JA de Vendée, proposent deux premières actions :

• à compter du dimanche soir 17 novembre et les jours suivants : bâchage des panneaux des entrées des communes en inscrivant sur la bâche FDSEA+JA et, s’il y a suffisamment de place, « Non au Mercosur ». Le maire doit être informé de la réalisation de cette action ;

• lundi 18 novembre, en fin de journée, en même temps que la réunion du G20 au Brésil, pour dénoncer « l’Europe passoire » : allumage de feux contrôlés sur les lieux symboliques de l’Europe (exemple : rond point) dans le respect des biens et des personnes.

Alexandre GUERINEAU