Mercosur - Une première victoire mais le combat continue

La FNSEA et JA se félicitent de l’annonce du Premier ministre d’ouvrir le débat au Parlement.

Deux jours après le début de leur mobilisation, Jeunes agriculteurs et la FNSEA se félicitent de l’annonce du Gouvernement, mardi, de laisser le parlement s’exprimer sur une des revendications fortes de sa mobilisation : le Mercosur. Ce débat sur le Mercosur aura lieu mardi 26 novembre au Parlement et sera suivi d’un vote. « Le symbole est fort. Il est maintenant nécessaire de changer les méthodes de négociations de ces accords de libre-échange, notamment en distinguant le secteur agricole du reste », déclare Pierrick Horel, président de JA. Preuve qu’une mobilisation claire et responsable, répartie sur l’ensemble du territoire porte ses fruits. « Cela montre la force de nos réseaux capables d’allier l’expérience des aînés et l’énergie de la jeunesse pour organiser une mobilisation massive qui puisse créer du consensus », ajoute Pierrick Horel. Jeunes agriculteurs et la FNSEA souhaitent saluer l’engagement de tous les agriculteurs mobilisés partout en France qui font passer les messages avec responsabilité. « Sans anticiper la position du Parlement, soyons fiers, collectivement, de cette action syndicale, bravo à tous les agriculteurs des réseaux FNSEA et Jeunes agriculteurs pour leur engagement. Rien n’est gagné, nous ne sommes pas naïfs, mais la mobilisation continue », affirme Arnaud Rousseau, président de la FNSEA. Ce dernier a annoncé la poursuite de la mobilisation dès la semaine prochaine : « mardi, mercredi et jeudi prochains nous serons à nouveau sur le terrain pour dénoncer les entraves à l’agriculture ». La cible sera cette fois la sur-administration, les paperasseries, les sur-transpositions. Ces actions doivent se faire « dans le respect des biens et des personnes » jugeant « irresponsable » les appels au chaos. Début décembre aura lieu la troisième phase de la mobilisation avant le début des négociations commerciales. « On sera intraitable sur le respect du coût des matières premières agricoles », a averti le président de la FNSEA.

Mercosur : pas l’état

Depuis Rio, où il participe au Sommet du G20, Emmanuel Macron a rappelé son opposition au traité : « On veut à cet égard véritablement ne pas importer des produits agricoles qui ne respectent pas les règles que nous nous sommes imposées à nous-mêmes. Ce texte (…), parce qu'il est engagé depuis plusieurs dizaines d'années, repose sur des préalables qui sont caducs. » Le Chef de l'État a appelé à « repenser la relation » avec les pays du Mercosur.