Génétique - À Rocheservière, les Besson gardent la passion des Prim’Holstein

À la Bouquetière de Rocheservière, les époux Besson, Cécile et Benoît, élèvent avec succès des génisses et des vaches Prim’Holstein, travaillant la génétique de leur troupeau.

C’est dans l’étable, dans la rangée centrale et au milieu des bottes de paille, qu’est rassemblée la soixantaine d’adhérents de Vendée-Prim’Holstein, à l’issue de l’assemblée générale. Chez Cécile et Benoît Besson, au Gaec Besson, à Rocheservière, un élevage Prim’Holstein qui fait référence en Vendée pour le suivi génétique de son troupeau.

Devant l’ensemble des éleveurs présents, tandis que Benoît Besson, 59 ans, donne les caractéristiques de ses vaches remarquables, Cécile, 54 ans, s’affaire à les faire sortir une par une de leurs logettes, dégageant parfois avec difficulté les têtes des cornadis.
Micro à la main, Benoît présente l’exploitation, retraçant au passage l’histoire familiale des Besson à la Bouquetière, qui a débuté dès 1962, avec l’arrivée des parents, André et Gisèle, avec un troupeau de Pie noire classique.
Lorsque Benoît s’est installé en Gaec avec son père, en 1986, ils se sont lancés ensemble dans une démarche d’amélioration génétique du troupeau, en commençant par des collectes embryonnaires. Les Prim’Holstein deviennent alors majoritaires dans le troupeau (35 à 40 vaches laitières). En 2000, Cécile rejoint Benoît dans le Gaec, en même temps et Fabrice You comme associé, à l’occasion du départ à la retraite d’André et Gisèle.
Quelques années auparavant, vers 1990, le Gaec participe à son premier concours, le départemental de La Roche-sur-Yon, auquel il sera fidèle tous les ans (« sauf depuis trois ans », regrette l’éleveur). L’achat des premières génisses à haut niveau génétique, aux Oudairies, va conforter les éleveurs dans la recherche de l’excellence. Quelques animaux se distinguent dans ces années 1990 : Extasy (fille de Cleitus) ou Seine, dont la souche est encore présente dans le troupeau aujourd’hui.
Plus tard, en 2014 et 2016, ce sera Brune EBH qui décrochera le titre de Grande championne départementale et qui fera souche, avec Odyssé EBH et Prune EBH. En 2015, Gamme EBH est, elle aussi, sacrée Grande Championne au départemental. Leur salle de nursery, décorée d’une multitude de plaques de prix, atteste des résultats obtenus : concours départemental, régional, national, Space, meilleure mamelle Espoir, concours général agricole…

« J’ai toujours cherché à trouver ce qu’il y avait de mieux », explique Benoît Besson : avec l’index et la création de ses souches mère à taureaux, il obtient de bons résultats. Pour la partie morphologie, l’éleveur reconnaît ne « pas toujours avoir été constant ». Cependant, l’utilisation de taureaux extérieurs, venant de chez Bovec, GD International ou Apis Diffusion va produire aussi de beaux spécimens. En reproduction, il souligne que les résultats se sont améliorés au fil des années et que le taux de réussite pour les premières inséminations artificielles des génisses (73 %) est particulièrement intéressant. Il est de 55 % pour les vaches « mais le prochain sera bien meilleur » pronostique-t-il.

Yvelise Richard